Ce n'est pas un panégyrique que je viens d'écrire, il n'y a point d'exagération dans l'hommage que je rends à nos collaborateurs indigènes. Un dimanche de novembre 31, fatiguée par une série de palabres qui avaient rempli notre semaine de soucis, j'écrivais :
Je me suis plongée dans les "Pélerinages Franciscains" où j'ai appris à nouveau qu'il faut tout respecter et aimer, depuis l'eau et le feu jusqu'aux hommes même les plus bas tombés. Parmi eux sont les Pahouins ! Eux aussi sont la création de Dieu, eux aussi sont l'objet de son amour.
Il fait bon se redire cela ; en thérorie on est bien d'accord, mais souvent domine le dégoût que cette population inspire ; la pitié pourtant doit être plus forte que le dégoût et l'amour doit couronner le tout !
Plus on les comprend et plus c'est difficile mais la passion des âmes ne doit connaître aucune disctinction : tous les hommes !
Je désire inscrire dans cette Conclusion une autre parole qui me frappe souvent : "Car je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour le sauver" (Jean XII, 47)
- Livre d'occasion 110 pages
