Entendre, voir et comprendre. Tel est le devoir du lecteur de l’Apocalypse, selon le livre lui-même. Et c’est logique : le mot apocalypse ne signifie-t-il pas, après tout, révélation ? N’empêche que pour nombre de lecteurs, le dernier livre de la Bible cacherait plus qu’il ne dévoile. Controversée et difficile d’accès, l’Apocalypse doit semble-t-il être expliquée.
Que propose alors l’exégèse, pour élucider son sens ? Une quête de l’hypothétique situation d’origine, par exemple, pour trouver dans ce hors-texte reconstitué, d’importantes clés d’interprétation. Ou l’étude de l’histoire de la réception effective du livre, avec les grilles et schèmes interprétatifs qu’elle nous a légués, pour montrer la pluralité des lectures possibles.
Mais pour comprendre l’Apocalypse, ne devrait-on pas se préoccuper du texte lui-même, pour y chercher le sens ? Si, malgré tout, l’Apocalypse était un chef-d’oeuvre susceptible de livrer son message à qui veut faire un petit effort ? Si, au fond, lire l’Apocalypse signifiait s’y plonger joyeusement, les oreilles, les yeux et le coeur grands ouverts ?
À des lecteurs prêts à s’y aventurer, cet ouvrage original propose une série de visites guidées de l’Apocalypse, en suivant des itinéraires thématiques. Progressivement, on y découvre une révélation qui, pour dévoiler Dieu et l’Agneau, l’être humain et ce qui les réunit, fait réentendre la Parole de Dieu de la révélation antérieure en y adjoignant le Témoignage du Christ de l’Évangile.
Pasteur de l’Église presbytérienne en Irlande, Gordon Campbell a exercé le ministère pastoral au sein de l’Église réformée de France, en Charente et à Marseille. Docteur en théologie, il est professeur associé de la Faculté libre de théologie réformée d’Aix-en-Provence, dont il a été professeur de Nouveau Testament et doyen. Il habite Belfast.